L'histoire du Père Noël





En fait, tout commence il y a bien longtemps, en 270 après Jésus Christ.

A cette époque naquit Nicolas de Myre, dans la cité de Patara, en Asie mineure (une région correspondant à la Turquie actuelle.). Se convertissant très tôt au christianisme, le jeune homme fut nommé évêque de Myre par la jeune Église catholique, mais mourut martyr (aux environs de 350 après Jésus Christ.).

Selon la légende, les Romains tuèrent Nicolas de Myre un 6 décembre. Une fois décapité, il aurait jaillit une fontaine d'huile du cou de la victime.

Peu après, l'Église décida de canoniser Nicolas, et choisit de célébrer le saint le 6 décembre de chaque année.



Par la suite, lorsque les Turcs s'emparèrent de Myre, des moines de la ville montrèrent le tombeau de Saint Nicolas à des soldats italiens, originaires de Bari. Ouvrant le cercueil, ils trouvèrent les ossements du Saint baignant dans l'huile, selon la légende. Par la suite, les soldats mirent les os dans une boîte, et rentrèrent chez eux, à Bari (c'est pour cette raison que Saint Nicolas est parfois appelé Nicolas de Bari.).

Pour la petite anecdote, sachez qu'au Moyen âge, de nombreux escrocs vendirent de la prétendue "huile sainte", ayant le pouvoir de guérir les malades.


Puis, dans le courant du XII° siècle, un chevalier lorrain revenant de la croisade passa par Bari, où étaient entreposées les reliques de Saint Nicolas. C'est ainsi qu'il exporta le culte de ce Saint dans le nord de la France (emportant quelques os au passage.).



Au fil des siècles, le culte de Saint Nicolas évolua, jusqu'à devenir ce que connaissent aujourd'hui les habitants du nord de la France, de la Belgique et des Pays Bas: dans la nuit du 5 au 6 décembre, Saint Nicolas se rend dans les chaumières afin de demander aux enfants s'ils ont été obéissants. Ces derniers laissent alors leurs souliers devant la cheminée ou devant la porte, ainsi que sucre, du lait et une carotte pour la mule qui porte Saint Nicolas. Les enfants qui ont été sages au cours de l'année reçoivent donc des cadeaux, mais pas les enfants qui furent méchants. En effet, ces derniers reçoivent alors des coups de fouet, administrés par le Père Fouettard, un sombre ladre tout de noir vêtu.

Au XVI° siècle, la réforme protestante mit fin au culte de Saint Nicolas dans de nombreuses régions d'Europe du nord, voulant mettre un terme à ces actes de dévotion d'origine catholique. Cependant, les habitants de Pays bas, bien que protestants, décidèrent de conserver la fête de Sinter Klaas (c'est ainsi qu'est nommé Saint Nicolas en langue flamande.).

Au cours du XVII° siècle, la Saint Nicolas immigra elle aussi, accompagnant ces Hollandais venus s'installer en Amérique. Ces derniers fondèrent New Amsterdam, qui, en 1664, suite à la prise de la ville par les Anglais, fut rebaptisée New York (pour la petite anecdote, sachez que la célèbre Wall street fut nommée ainsi car c'était à cet endroit que fut érigé le premier mur d'enceinte de la ville.).

En quelques décennies, cette coutume néerlandaise de fêter la Saint Nicolas se répandit rapidement au sein des foyers des colons anglais. Sinter Klaas se transforma peu à peu en Santa Claus...

Au fil des décennies, les familles chrétiennes trouvèrent plus approprié que cette fête des enfants soit associée à la naissance de l'enfant Jésus. Ainsi, Santa Claus commença donc à faire sa tournée non plus dans le nuit du 5 décembre, mais bien dans la nuit du 24.



Mais c'est au XIX° siècle que Santa Claus se transforma le plus. En 1821, Clement Clarke Moore, un pasteur américain, écrivit un conte de noël, y faisant apparaître le bon Santa Claus. Ce dernier prit de l'embonpoint, sa crosse se transforma en sucre d'orge, sa mitre devint un bonnet, sa mule fut remplacée par un attelage de rennes. En outre, l'auteur fit disparaître le Père Fouettard...

Au fil des années, Santa Claus prit du poids : d'un évêque plutôt maigre à l'origine, il devint le gros bonhomme que nous connaissons aujourd'hui.

En 1863, Santa Claus troqua ses habits d'évêque contre un costume rouge avec fourrure blanche, rehaussé d'une large ceinture de cuir (il fut représenté ainsi par Thomas Nast, illustrateur et caricaturiste au journal new-yorkais Harper's Illustrated Weekly).
Au cours des décennies qui suivirent, Nast dessina des centaines de Pères Noëls, "uniformisant" ainsi l'image de ce personnage dans l'inconscient collectif.

En 1885, Nast décida aussi que l'antre de Santa Claus se trouvait au Pôle Nord (le dessin qu'il réalisa représentait deux enfants regardant, sur une carte du monde, le tracé du parcours de Santa Claus depuis le pôle Nord jusqu'aux États-Unis.).

Puis, en 1886, l'écrivain américain George Webster reprit l'idée de Nast, précisant que la manufacture de jouets et la demeure du Père Noël, pendant le reste de l'année, était en fait dans les neiges du pôle Nord.

Enfin, en 1931, l'entreprise Coca Cola donna une nouvelle allure au Père Noël, sous le pinceau d'Haddon Sundblom. Santa Claus y gagna alors son air jovial et son attitude débonnaire, et troqua sa robe contre un pantalon et un tunique rouge. L'objectif de la firme était alors d'inciter les consommateurs à boire du Coca Cola en plein hiver...

Le Père Noël n'est donc pas une invention moderne, mais est au contraire issu d'une tradition très ancienne, remontant au III° siècle après Jésus Christ. Par contre, que l'on puisse se poser des questions sur la transformation (qui dura environ 16 siècles !) d'un évêque d'Asie mineure en un gros bonhomme rougeaud, ceci est un autre débat...

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